Les Affluents | Acid Pop | Cinéma Les 2 Scènes
©Local Films
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Les Affluents

Jessé Miceli – 1h23, Cambodge, France, 2021
avec Songsa Sek, Phearum Eang, Rithy Rom, Lek Vann

Phnom Penh, aujourd’hui. Aspirés par les lumières rutilantes de la ville, Songsa, Thy et Phearum, trois jeunes garçons, en quête d’émancipation, voient leurs rêves de vie facile se télescoper à une société qui oscille entre archaïsme et modernité.

Premier long métrage halluciné, frappant et frappé, ovni from Mars mais au final en provenance de Phnom Penh, Cambodge. Sans clou, sans vis, s’enchaînent des microfictions, des fragments, composant un poème qui chercherait à rassembler les membres de sa narration perdue. Soit les trajets de trois garçons qui deviennent également celui de leur famille, de leurs amis, de leurs fréquentations, d’une ville, d’un pays tout entier. Dans ce mouvement, celui d’un travelling arrière qui composerait une vue d’ensemble, la grande force du film est également de nous transformer en un affluent. À l’aise, on se glisse dans le courant, sans trop savoir où tout cela va nous conduire, oubliant même le point de confluence, là où les eaux se mêlent. Captivés, nous sommes liés au quotidien de Songsa, garçon quasi muet, 200% timoré, que tout le monde prend pour son esclave. Celui de Thy, michetonnant avec des touristes étrangers, dans le souci de s’acheter un 650 cc pour faire le kéké avec des filles. Et celui de Phearum, chauffeur de taxi, qui voudrait être un autre. Le film baigne dans des business de pacotille, salaires journaliers à 2 dollars, chinois achetant le sol du Cambodge, club underground où une partie de la jeunesse, en pogotant, semble tout autant s’inventer un avenir que se dissoudre. La sidération est que tout cela est filmé avec une étonnante tranquillité, dans un Phnom Penh en pleine mutation économique, extension libérale, accroissement urbain et ses corollaires : laissés pour compte, casse sociale, dérives. Ce que nous propose Jessé Miceli, et c’est là en quelque sorte la prouesse, est d’être à la fois au point d’arrivée et à la source des affluents.
– Alain Raoust, cinéaste

Petit Kursaal
Le 13 mars
Le 13 mars 2023 à 20h
Tarif cinéma

de 3 à 5,5 €

à l'unité
plein tarif  5,5 €
tarif réduit*  4,5 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 3 €

carte cinéma (10 places)
plein tarif  45 €
tarif réduit*  35 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 25 €

*/** → voir les bénéficiaires des tarifs réduit et spécial

sortie en salle en février 2022

Soirée Acid Pop avec Jessé Miceli, le réalisateur, en trois temps :

1- Masterclass autour de la question de cinéma « Fabriquer un film de fiction en se saisissant du réel : de l’idéal au réalisable, aller-retour… » (45 min)
Fabriquer un film c’est chercher une forme à donner à une idée, à un désir, tout en se débrouillant avec le réel et ses contraintes. Mais c’est aussi le cheminement inverse : reconstituer l’idéal à partir de ce qui est là, possible et réalisable.

2- Projection du film

3- Dialogue et débat avec le public