Leningrad Cowboys Go America
Aki Kaurismaki - 1h20, Suède/Finlande, 1989
avec Jim Jarmusch, Matti Pellonpää
Quelque part dans la toundra, le «plus mauvais groupe de rock du monde» répète. Après une audition lamentable, le manager des Leningrad Cowboys décide de partir à la conquête des États-Unis, seul endroit susceptible d’apprécier leur manque de talent. L’orchestre entame alors une traversée épique du pays. Mais de bar en bar, de galère en déboire, les musiciens se révoltent contre leur manager peu scrupuleux.
Lorsqu’on a pour la première fois en France, dans les années quatre-vingt, entendu parler de Kaurismaki, il y avait deux prénoms pour un nom. Aki et Mika son frère, tous deux cinéastes finlandais, qui nous faisaient découvrir à la fois un cinéma inventif, une troupe d’acteurs, des paysages et des villes à partir de zéro. Il y avait donc un cinéma en Finlande et des cinéastes cinéphiles sur les traces de Robert Bresson, de Jean-Luc Godard ou encore d’un acteur fétiche de la Nouvelle vague, Jean-Pierre Léaud. Depuis, seize longs métrages plus tard, Aki Kaurismaki a conquis une réputation mondiale d’auteur à part entière. Il suit une voie tout à fait personnelle, aux confluents, comme le pays d’où il vient, de cultures métissées, particulièrement influencé par la civilisation russe et son épisode soviétique.
Les Cahiers du cinéma