LE DOULOS

1H48, FRANCE, ITALIE, 1962
AVEC JEAN-PAUL BELMONDO, SERGE REGGIANI, MICHEL PICCOLI

À sa sortie de prison, Maurice rentre chez lui, blanc comme un linge, les mâchoires serrées. Il y retrouve son patron, un receleur de bijoux qu’il soupçonne d’être responsable de la mort de sa femme, et l’abat d’un coup de revolver. Il se réfugie chez sa maîtresse et prépare un cambriolage avec Silien. Lequel porte un chapeau mou, c’est-à-dire un doule. Et, dans le jargon des caïds, le doulos, c’est l’indic...

La construction narrative du Doulos permet au public de faire plusieurs lectures successives des mêmes événements, lectures contradictoires mais irréductibles à une seule vérité finale. Sur le plan formel, le film déploie un esthétisme prononcé et une virtuosité «classique», tout en démontrant, étape par étape, que les bases du genre - à commencer par l’opposition entre «bons» et «méchants» ou «vrai» et «faux» - ne sont que des conventions dépourvues de sens. Selon une anecdote révélatrice, Belmondo qui avait joué son rôle avec la conviction d’incarner un personnage positif, n’a découvert, qu’une fois le film fini, que Silien était un indicateur.

Du 12 au 20 novembre
Le 12 novembre 2015 à 20h30
Le 17 novembre 2015 à 21h
Le 20 novembre 2015 à 18h30
de 2,50 à 5€