Dans une voiture, Alain Delon est conducteur. À côté de lui, un homme en costume avec un chapeau. Un troisième homme est à l'arrière de la voiture comme passager. Ils regardent tous devant eux.

À gauche, un homme armé pointe son arme sur Alain Delon qui se trouve à droite. Alain tend un papier l'homme armé.

Un homme armé en chemise est à croupi dans une forêt. Il a l'air désemparé.

Le Cercle rouge

2h20, France / Italie, 1970
avec Alain Delon, Bourvil, Yves Montand, Gian Maria Volonté

Après être sorti de prison, le voleur professionnel Corey rencontre un fugitif célèbre et un ancien policier alcoolique. Le trio planifie un cambriolage.

Le Cercle rouge est l’une de ces créations qui procurent, à chaque instant, ce sentiment de plénitude que l’on éprouve devant un chef d’œuvre. La trame de l’avant-dernier film de Jean-Pierre Melville est épurée au possible. Le destin va réunir trois hommes en vue d’un braquage (Alain Delon, Yves Montand, Gian Maria Volonté). Ils seront, dès le départ, pourchassés par une quatrième figure, un policier (Bourvil)… Difficile de faire plus simple, et c’est pourtant un thriller de quasiment deux heures trente, qui ne perd jamais en souffle. Melville lui imprime une impérieuse cadence, un pur spectacle. Coupes dans le mouvement qui claquent comme des hurlements de cymbales, recadrages qui résonnent comme de fulgurants coups d’archet… Plans dépeuplés comme des toiles d’Edward Hopper mais ensemencés d’idées, de figures, de poésie. […] Le cinéaste a manié chacune de ses images en y ensevelissant un mystère, celui de l’art.
Pierre-Julien Marest, Télérama