Kajillionaire

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Pour des raisons indépendantes de notre volonté, ce film est remplacé par Une vie démente.
Les jours et horaires des séances restent inchangés.
Découvrez le nouveau film programmé à ce lien.

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Theresa et Robert ont passé 26 ans à former leur fille unique, Old Dolio, à escroquer, arnaquer et voler. Au cours d’un cambriolage, ils proposent à Mélanie de les rejoindre, bouleversant complètement la routine d’Old Dolio.

Promesse du cinéma indépendant outre-atlantique avec Moi, toi et tous les autres, qui obtint la Caméra d’Or au Festival de Cannes, l’américaine Miranda July signe son troisième film en quinze ans. On y suit la trajectoire d’Old Dolio qui obtempère à contrecoeur, ignorant, dans toute sa naïveté, qu’un autre mode de vie est possible, qu’un autre type de relation humaine existe et qu’elle possède un libre-arbitre. C’est la dimension la plus émouvante de Kajillionaire, sorte de transposition du mythe de l’enfant sauvage dans notre civilisation contemporaine. Evan Rachel Wood est édifiante dans le rôle de cette jeune femme chrysalide que les événements aident à devenir papillon. Son guide sera Mélanie (brillante Gina Rodriguez) qui incarne progressivement l’intelligence du coeur dans ce qu’elle a de plus fin et de plus vrai. On engrange ainsi une somme de petits moments qui nous amusent, nous glacent – et parfois même les deux à la fois – avant que tout fasse sens avec une limpidité et une beauté désarmantes. Kajillionaire est surprenant de bout en bout, atypique et universel, audacieux, évident.
Audrey Jeamart, Culturopoing