jaime rosales
espagne
Dans l’atmosphère douce d’un jardin public, une mère en deuil voit apparaître, comme un fragment d’un rêve, la silhouette de sa fille disparue. Cette séquence, filmée en noir et blanc, issue de Rêve et Silence, pourrait laisser entrevoir à elle seule la quintessence de l’œuvre du cinéaste espagnol. Né en 1970, il semble s’attacher depuis ses débuts à représenter et tenter de comprendre l’irruption de la violence dans l’apparente banalité du quotidien. Mêlant un grand sens de la forme, voire une certaine conceptualité esthétique, à une approche humaniste, Jaime Rosales peut être considéré comme un des grands témoins de l’Espagne des années 2000, aux prises avec la crise et la violence sociale qui en résulte. Si son œuvre reste encore mal connue en France, ses cinq longs métrages ont été distribués dans les salles espagnoles après avoir été présentés dans de nombreux festivals internationaux.
Centre Georges Pompidou