Histoires d’entrejambes + Le jour où j’ai découvert ...
Histoires d’entrejambes
Myleine Guiard-Schmid – 35 min, France, 2021
« Tu enfanteras dans la douleur. » Pourquoi ? Y a-t-il d’autres récits ? Parce que naissance ne rime pas toujours avec douleur, Histoires d’entrejambes transmet un nouvel imaginaire, celui de femmes qui cheminent vers la réappropriation de leurs corps et de leurs accouchements.
Avec cet objet hybride mêlant l’animation aux témoignages de sages-femmes et de mères, Myleine Guiard-Schmid nous propose de nouveaux récits sur l’accouchement. Convoquant les neurosciences aux côtés des déesses antiques et de la nature, la réalisatrice y inscrit sa propre histoire et assume un film alliant quête personnelle et portée politique. Qu’est-ce que nos corps gardent en mémoire ? Qu’est-ce que l’expérience de devenir mère fait remonter à la surface ? Comment celle-ci transforme-t-elle les femmes qui la vivent ? Les matières s’animent et donnent au film des airs de rituel païen. Façon d’agir sur nos représentations et de redonner aux femmes la puissance qui est la leur, Histoires d’entrejambes est une incitation à enfin regarder du côté de l’origine du monde, non pas seulement comme un lieu de souffrance mais aussi comme celui d’un possible plaisir.
– Éva Tourrent, responsable artistique de Tënk
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Le jour où j’ai découvert que Jane Fonda était brune
Anna Salzberg – 1h24, France, 2022
Anna Salzberg, caméra à la main, tente d’interroger sa mère sur son passé féministe et sur les raisons qui l’ont poussée à faire un enfant toute seule. N’obtenant aucune réponse de sa part, elle va les chercher ailleurs et découvre ainsi le mouvement féministe des années 1970 et son cinéma militant. La cinéaste change et le mode de fabrication de son film rejoint alors celui des militantes qu’elle rencontre et témoigne de la transmission d’une mémoire des luttes féministes par la fabrication collective de films.
C’est un documentaire au titre insolite et au déroulé déroutant, qui mêle chants, souvenirs, témoignages, films d’archives, que nous propose Anna Salzberg. « Dans les années 1980, il y a eu un creux pour les mouvements féministes. J’ai grandi dans ce vide. En me rapprochant de toutes ces femmes qui, comme ma mère, faisaient partie du Mouvement pour la liberté d’avortement et de contraception, j’ai pu me pencher sur le terreau sur lequel son geste a pu fleurir et, par extension, sur le combat de ses années et le slogan « Un enfant quand je veux, si je veux ». Ce film est un récit polyphonique d’expériences de luttes et de cinéma avec en creux la question de la transmission et des transformations que les mouvements féministes suscitent dans la vie de leurs protagonistes. » Un retour sensible sur les mouvements militants des années 1970, terreau des luttes actuelles.
– Sophie Dougnac, L’Est républicain
Également dans ce cycle
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ImageDu 9 au 16 marsCallisto McNulty – 1h10, France, 2019