Du court au long – Vincent doit mourir
1h48, France, 2023
avec Karim Leklou, Vimala Pons, François Chattot
Du jour au lendemain, Vincent est agressé à plusieurs reprises et sans raison par des gens qui tentent de le tuer. Son existence d’homme sans histoires en est bouleversée et, quand le phénomène s’amplifie, il n’a d’autre choix que de fuir et de changer son mode de vie.
Comment survivre quand on est constamment agressé sans raison ? Dans Vincent doit mourir, Stéphan Castang y répond en faisant endosser à son héros, incarné par Karim Leklou, l’attirail d’un homme obligé de passer en mode survie et légitime défense. Le résultat est à la fois angoissant et optimiste. L’efficace mise en scène de Stéphan Castang permet de rentrer rapidement en empathie avec le personnage de Vincent qui doit faire face, à chaque agression, à un déferlement inouï de violence. Si les attaques se répètent, elles contribuent surtout à faire avancer le récit. Chacune d’elles, chorégraphiée de manière unique, permet de comprendre davantage la psychologie du personnage et d’expliquer l’enchaînement des décisions que Vincent prend pour se protéger d’un environnement devenu létal. (...) Le premier long métrage du comédien et cinéaste français est un film de zombies conceptuel qui aborde la question de la violence sous toutes ses formes : de celle dont un individu peut être victime en entreprise ou dans la rue aux violences collectives, en passant par celles faites aux femmes. Vincent doit mourir est un film de genre construit autour d’un mal ambiant, la violence, qui se transmettrait et se propagerait comme un mauvais virus. La métaphore est assez bien trouvée dans une société où la violence semble devenue incontournable et n’épargne aucun aspect de la vie quotidienne. Le tour de force de Vincent doit mourir est dans son postulat de départ : ne rien expliquer.
Falila Gbadamassi, Franceinfo Culture
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