Du court au long | Mon inséparable
Anne-Sophie Bailly – 1h34, France, 2024
avec Laure Calamy, Charles Peccia-Galletto, Julie Froger
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Du court au long, en savoir +
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Il y a trois ans, trois jeunes cinéastes franc-comtoises présentaient au Kursaal leurs courts métrages prometteurs. En cette fin d’année 2024, à quelques semaines d’intervalle, elles nous offraient sur grand écran leur premier long métrage.
Anne-Sophie Bailly nous avait présenté La Ventrière, déjà impressionnant de maîtrise et de beauté. Nous sommes ravis de la retrouver avec Mon inséparable, un film délicat et marquant autour d’un sujet rarement abordé sous cet angle. Elle partage cette soirée d’ouverture avec Lucie Prost, qui nous présentera Fario. L’imaginaire foisonnant de Lucie Prost se déploie avec bonheur dans les paysages franc-comtois de son enfance. Après son court métrage Va dans les bois, on la suit sans hésiter dans son exploration de nouveaux territoires cinématographiques. La troisième de ces cinéastes est la jurassienne Louise Courvoisier, que nous avions reçue avec son court métrage Mano a mano. Le succès phénoménal de Vingt Dieux, qu’elle a beaucoup accompagné, l’autorise à un repos bien mérité. Elle ne sera pas avec nous ce soir, nous la saluons très chaleureusement.
Mona vit avec son fils trentenaire, Joël, qui est « en retard ». Il travaille dans un établissement spécialisé, un ESAT, et aime passionnément sa collègue Océane, elle aussi en situation de handicap. Alors que Mona ignore tout de cette relation, elle apprend qu’Océane est enceinte. La relation fusionnelle entre mère et fils vacille.
Que se passe-t-il quand les enfants en situation de handicap deviennent adultes ? Comment ces derniers, et leurs parents, vivent-ils cette situation ? C’est ce moment clé qu’a choisi de traiter dans son premier long métrage Anne-Sophie Bailly, la coscénariste du film Le Procès du chien. La réalisatrice concentre son propos sur le personnage de Mona, dont le centre de gravité se trouve soudain désaxé par le désir d’émancipation de Joël, tout en esquissant avec une extrême délicatesse l’histoire d’amour entre Joël et son amoureuse, leur sexualité et leur désir de devenir des parents, malgré le handicap. Des sujets tabous rarement évoqués au cinéma ou ailleurs. […] Anne-Sophie Bailly signe un premier film à la réalisation organique, avec une focalisation très intéressante sur le corps comme terrain d’expression des émotions et des sentiments des protagonistes, qu’elle filme au plus près.
Laurence Houot, Franceinfo Culture
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