DOULEUR ET GLOIRE

1H54, ESPAGNE, 2019
AVEC ANTONIO BANDERAS, LEONARDO SBARAGLIA, PENÉLOPE CRUZ

Une série de retrouvailles après plusieurs décennies, certaines en chair et en os, d’autres par le souvenir, dans la vie d’un réalisateur en souffrance. Premières amours, les suivantes, la mère, la mort, des acteurs avec qui il a travaillé, les années 60, les années 80 et le présent. L’impossibilité de séparer création et vie privée. Et le vide, l’insondable vide face à l’incapacité de continuer à tourner.

D’aucuns fans déroutés diront que ce 23e long métrage est le plus personnel de Pedro Almodóvar. Son plus mélancolique aussi. Une sorte de mise à nu d’autant plus émouvante qu’il s’y était toujours refusé. Le personnage principal est un cinéaste vieillissant, solitaire et déprimé. Un artiste en panne. Reste que le film ne peut être réduit à ce seul argument d’une confession dépressive. Épuré, généreux, précis, inspiré, il est jalonné de rencontres et de retrouvailles. Circulation entre passé et présent, entre contre-culture de naguère et richesse glorieuse d’aujourd’hui, entre Madrid et province, Douleur et Gloire célèbre aussi le désir, l’amour et la réconciliation. S’il se distingue, s’affirme et séduit comme nul autre, c’est donc par cette logique doucement ascendante. Car, bien que partant du substrat le plus sombre, c’est vers la lumière qu’il se tourne in fine. La lumière du jour comme celle du cinéma... le récit s’achevant sur un plateau de tournage. Une mise en abyme qui sonne comme un nouvel élan !
Ariane Allard, Positif

Du 5 au 10 octobre
Le 5 octobre 2019 à 14h30
Le 7 octobre 2019 à 16h
Le 10 octobre 2019 à 18h
de 2,50 à 5€
mercredi 5 octobre, suivi du café-ciné à 16h30