De-toutes-mes-forces-3bis
De-toutes-mes-forces-3bis
De-toutes-mes-forces-3
De-toutes-mes-forces-3
De-toutes-mes-forces-2
De-toutes-mes-forces-2
De-toutes-mes-forces-1
De-toutes-mes-forces-1

De toutes mes forces

CHAD CHENOUGA - 1H38, 2017
AVEC KHALED ALOUACH, YOLANDE MOREAU, LAURENT XU

Nassim est en première dans un grand lycée parisien et semble aussi insouciant que ses copains. Personne ne se doute qu’en réalité, il vient de perdre sa mère et rentre chaque soir dans un foyer. Tel un funambule, Nassim navigue entre ses deux vies, qui ne doivent à aucun prix se rencontrer…

Certains spectateurs assidus et à la mémoire longue se souviennent peut-être de 17, rue Bleue, remarquable et sensible premier long métrage de Chad Chenouga sorti en 2001 et à l’histoire autobiographique cruelle – né de père inconnu et d’une mère algérienne installée en France sombrant dans la drogue et la folie, un jeune adolescent doit faire vivre le foyer et tenter de sauver sa peau. Or, voici qu’aujourd’hui Chad Chenouga revient avec De toutes mes forces, qui commence très exactement là où le précédent finissait, avec la mort de la mère. Placé dans un foyer de la banlieue parisienne par la DASS, le jeune Nassim n’en poursuit pas moins sa scolarité dans un lycée parisien. Les deux univers sont maintenus hermétiquement clos par le jeune homme, qui côtoie ici les éclopés rageurs et colorés de la vie du foyer, là les rejetons blancs de la bourgeoisie française, y compris sa petite amie, en s’inventant un oncle qui l’a recueilli. Pas de manichéisme pour autant dans la peinture de ces deux milieux, mais mille détails d’une poignante justesse. Beau film, qui se demande, en vertu d’une revanche légitime à prendre sur la société, comment vivre avec la colère, avec l’amertume, avec le mensonge. Et aborde le motif, vital, du recours à la ruse, au subterfuge, à la création d’un clivage nécessaire à la survie personnelle.
D’après Le Monde, Jacques Mandelbaum

Le 29 août
Le 29 août 2017 à 20h30
de 2,50 à 5€