P.P.P.

Jongler avec un élément en perpétuelle transformation, la glace, c’est le pari incroyable que Phia Ménard s’est lancé en 2007. Dans P.P.P., elle affronte les lois de la gravité et de la calorimétrie pour un spectacle poétique, symbolique et… spectaculaire.

Sur le plateau, un personnage et trois congélateurs. Il fait frais (seulement 17 °C dans la salle). Pour réchauffer les coeurs et les esprits, il faut compter sur la science du geste de Phia Ménard, une résistance en acte à l’état des choses. Un dialogue s’instaure entre la matière et le corps, inaugurant un ballet mouvant et instable.
Si se confronter à la transformation inexorable de la glace en eau est une entreprise des plus périlleuses, c’est s’assurer néanmoins d’un éveil au monde sans pareil et d’une perception aiguë de la marche du temps vers un avenir qui n’existe pas encore.
En mêlant dans une confrontation dynamique le corps, la matière et le temps, Phia Ménard, inclassable, invente à chaque instant la grammaire d’une présence de l’être au monde. Un formidable jeu de miroirs entre la transformation des éléments et leur identité se construit.