Passim

Tableaux vivants brossés à coups de textes, musiques, lumières et éléments de décors.

Avec Passim, François Tanguy propose une expérience rare, en mêlant textes de grands auteurs et pièces musicales de compositeurs tout aussi illustres. Mais dans cette création reposant sur une narration de l’image, le verbe et la mélodie ne sauraient prendre le pas sur la lumière et le décor qui évoluent au fil de la pièce.

Dans ce Passim, mot latin signifiant «  çà et là, en différents endroits  », il n’y a pas vraiment d’intrigue à suivre. Le metteur en scène et scénographe François Tanguy se livre à une construction fragmentée de sa pièce, avec un collage de textes et de musiques, servie par neuf interprètes. Parmi les œuvres proposées, on reconnaîtra, çà et là, Tchekhov, Shakespeare, Flaubert, Molière ou Ovide, aux côtés de Beethoven, Cage, Rameau, Haendel ou Ligeti. Que les plus profanes se rassurent: nul besoin de reconnaître tous ces extraits d’œuvre pour répondre à l’invitation au rêve de la pièce. Passim transporte aussi grâce à la lumière et au décor-machinerie, dont la configuration changeante rythme la pièce. François Tanguy brosse ainsi une succession de tableaux vivants, en passant du dramatique au grotesque, du comique au romantique.