nos amours bêtes

Figure majeure de l’écriture dramatique, auteur d’une quarantaine de textes pour le théâtre, Fabrice Melquiot a lancé un défi original à la chorégraphe italienne Ambra Senatore, inédit pour elle: celui d’habiller ses mots.

Un thème ancestral, celui du fiancé animal: qu’est-ce qui est beau, qu’est-ce qui fait qu’on aime, qu’est-ce qui fait que nous sommes des hommes et non des bêtes? Cette figure de l’amant animal, ancrée dans notre imaginaire collectif depuis le mythe du Minotaure jusqu’à celui de La Belle et la Bête, toutes les civilisations et toutes les cultures en possèdent leur version. Fable interrogeant notre humanité et une prétendue bestialité, avant même que la génétique ne vienne confirmer que la frontière entre ce qui est homme et ce qui est animal est plus floue qu’on ne l’avait imaginé. Peut-on aimer ce qui est différent? Et derrière l’apparent rejet de ces amours bêtes, n’y a-t-il pas le rejet de ce qui reste en nous d’animal? Articulé autour d’une danse libre et sans contrainte, ce spectacle vous fera découvrir quatre contes rares venus de pays dont on explore rarement les mythologies: l’Ialie, l’Islande, la Sibérie et l’Allemagne. Quatre contes revisités par Fabrice Melquiot que l’on appréciera d’autant mieux en venant avec son âme d’enfant.