Les Chevaliers de la Table ronde
Hervé / Christophe Grapperon / Les Brigands
La compagnie Les Brigands ressuscite l’esprit léger de l’opérette en s’appuyant sur des œuvres à l’inventivité exceptionnelle. Elle revisite ici l’opéra-bouffe d’Hervé, contemporain et rival d’Offenbach, avec une version pour treize chanteurs – en costumes d’époque, armures et baskets – et douze instrumentistes. On y retrouve tous les piliers du comique en musique : la parodie des genres sérieux, l’énergie rythmique, la virtuosité décalée et la mélodie populaire. Un feu d’artifice d’humour et d’insolence.
C’est une malédiction très courante dans l’opéra comique : la plupart des protagonistes de ces Chevaliers de la Table ronde sont tombés amoureux de la mauvaise personne. Mélusine aime Roland, qui aime Angélique, qui aime Médor, qui aime la musique, qui aime Merlin, qui aime la Duchesse Totoche, qui aime Sacripan, qui aime Lancelot du Lac, etc. Avec une telle profusion de personnages – en particulier quatre chevaliers au caractère ridicule –, Hervé s’en donne à cœur joie pour imaginer un spectacle qui mêle poésie loufoque et humour à double sens. Au rythme des portes qui claquent, sa musique souligne le grotesque des situations et les effets de contraste. Créée en 1866, cette pièce est plus proche du vaudeville que de la légende arthurienne originelle. À grands coups d’anachronismes et de détournements truculents, la compagnie Les Brigands en propose une version azimutée qui amuse autant qu’elle éblouit.
En français, surtitré
Aux commandes de cet assaut de dinguerie, on ne s’étonne pas de retrouver la troupe des Brigands, championne du détournement et de l’anachronisme bien pensés. Télérama
Générique
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