Et le coq chanta
Alexandra Lacroix / François Rougier - Compagnie Manque pas d'Airs / Christophe Grapperon
Quand la trahison devient une passion (selon Bach).
Les derniers jours du Christ ont été relatés par les évangélistes – Jean, Luc, Marc et Matthieu – qui en avaient des visions bien différentes. Ces écrits auraient inspiré cinq passions à Bach, dont trois sont aujourd’hui connues. Trois œuvres que traversent Alexandra Lacroix et François Rougier avec leur pièce de théâtre musical, en s’attachant au thème de la trahison. Autant le dire d’emblée, l’histoire finit mal.
La (s)cène du début est connue. Ils sont treize à table : Jésus et ses apôtres. « L’un d’entre eux trahira », dit Saint Luc. Plusieurs ? Tous peut-être… Au fil de la soirée, s’égrenant au son des passions de Bach inspirées par les trois autres évangélistes, les tensions montent et le groupe éclate. On assiste à la trahison de Judas, au reniement de Pierre (avant que le coq ne chante...), au revirement de Pilate et à l’abandon de Dieu. Pour finir, le peuple – repu de sang – abandonne la dépouille de Jésus. Mis en scène par Alexandra Lacroix et placés sous la direction musicale de Christophe Grapperon, les treize interprètes de cette chronique d’une mort annoncée convient plusieurs disciplines : jeu, danse, musique, chant et théâtre. Ils offrent ainsi un spectacle où corps, texte et musique fusionnent pour rendre hommage à Bach, dont les trois passions révèlent une dramaturgie proche de l’opéra.
Générique
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