Buddenbrooks

Avec ce roman écrit en 1901, Les Buddenbrook, déclin d’une famille, l’auteur allemand Thomas Mann recevait le prix Nobel de littérature (1929). Avec cette oeuvre, il offrait une magnifique fresque familiale et dressait en même temps le portrait de la société allemande du XIXe siècle.

C’est donc à un monument de la littérature que s’attaque la célèbre compagnie de marionnettes, le Puppentheater de Halle.

Avec finesse et intelligence, le metteur en scène Moris Sostmann adapte la version du dramaturge allemand John von Düffel, qui s’est particulièrement intéressé aux héritiers de la famille Buddenbrook, la fratrie formée par l’ambitieux Thomas, le fragile Christian et la consciencieuse et frivole Tony (Antonia).

Derrière une table qui leur sert de décor, les marionnettes hyperréalistes et les comédiens qui les manipulent à vue, nous donnent à voir et à entendre l’histoire de ce clan.

Un déclin fascinant, des personnages aux prises avec leur passé et leurs obligations sociales et morales, le tout mis en valeur par une interprétation magistrale qui nous fait penser que cette grande fresque pourrait très bien se dérouler à notre époque.