antigone
ADEL HAKIM
THEATRE DES QUARTIERS D'YVRY
THEATRE PALESTINIEN
Entre la version d’Anouilh, celle de Sophocle, et les innombrables mises en scène de cette histoire, les amateurs de théâtre ont la sensation qu’il n’y a plus rien à dire sur Antigone. Eh bien, ils se trompent. Avec cette version palestinienne, le mythe dont on pensait avoir éprouvé toute la profondeur démontre qu’il recèle encore une puissance incendiaire. Mise en scène par Adel Hakim, l’histoire de la fille d’Œdipe, seule contre tous pour assurer à la dépouille de son frère une sépulture décente prend des accents on ne peut plus actuels, quand elle est jouée par une troupe pour qui l’attachement à la terre est la principale composante historique et culturelle. «Nous comprenons Sophocle parce que la tragédie palestinienne est beaucoup plus ancienne que la tragédie grecque» avait lancé le comédien Husam Abu Eishah (Créon).Le Trio Joubran, composé de trois frères joueurs de oud renommés, fait de ce spectacle un ensemble artistique complet, qui a déjà bouleversé des milliers de spectateurs en Palestine et en France. Et comme le symbole d’une histoire qui n’en finit pas de se répéter, on entend aussi dans le spectacle résonner la voix du grand poète palestinien Mahmoud Darwich, à qui l’État israélien refusa le droit d’être inhumé à Jérusalem.
«Nous voilà avec un spectacle complètement d’aujourd’hui au cœur même de la tragédie antique.»
Télérama
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