Zoom Liban
Face à la guerre, au conflit, à la destruction, aux ruines, que peut le cinéma? Comment vivre avec ses fantômes, inventer quelque chose de possible, faire advenir, par la fiction, une réalité autre dans laquelle la vie aurait le dessus avec l’espoir qu’un recommencement s’inscrirait en prélude dans une aventure cinématographique et humaine? Dans ce contexte du Liban marqué par les conflits et les identités multiples, pays meurtri qui partage ses frontières avec Israël et la Syrie, le cinéma pourrait encore avoir cette prétention d’ouvrir une voie, de s’incruster en revendiquant obstinément le droit de rêver les yeux ouverts. Dans ces trois films très différents, la route ou le voyage permettent ce déplacement. Ils inventent un territoire parallèle et reconstruisent une ville invisible.