TOUS LES AUTRES S’APPELLENT ALI
RAINER W. FASSBINDER – 1H33, ALLEMAGNE, 1974
AVEC BRIGITTE MIRA, EL HEDI BEN SALEM, BARBARA VALENTIN
Dans l’Allemagne des années 1970, dans un café fréquenté par des travailleurs immigrés, Emmi, veuve d’une soixantaine d’années, fait la connaissance d’Ali, un Marocain plus jeune qu’elle.
Ali s’installe chez elle dès le lendemain, puis ils se marient. Les enfants d’Emmi, ses voisins, ses collègues, tous sont scandalisés par cette union. Le couple est mis à l’écart, mais va vite se révéler indispensable à la communauté...
«Fassbinder décide d’offrir les rôles principaux d’un mélodrame classique, remake avoué de Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk, à deux personnages qui sont généralement, au mieux, repoussés dans les marges, au pire, carrément exclus du cinéma. Lui les intègre à une fiction qui, terrible préjugé, ne semblait a priori pas pour eux. Présenté à Cannes en 1974, ce chant d’amour antiraciste et anticonformiste est également le chant par lequel le vilain petit canard Fassbinder est devenu un cygne magnifique.»
Libération