Rouge gorge
Marie-Pascale Dubé – 1h30, France, Québec, 2018
Rouge gorge raconte l’histoire d’un son. À l’âge de 8 ans, Marie-Pascale a commencé à émettre un son rauque. C’est l’instrument du chant de gorge inuit, le katajjaq. Cette découverte et la quête dans laquelle elle s’est engagée a bousculé sa vie. En apprenant à pratiquer ce chant avec une Inuk, elle rencontre le peuple inuit aujourd’hui. En écoutant leur histoire, elle entrevoit également la sienne, intime et collective.
Au départ, il y a une histoire familiale, avec ses flous, ses doutes et ses incongruités. Marie-Pascale Dubé a la peau mate et les cheveux très noirs. Depuis l’enfance, des sons gutturaux s’élèvent du fond de sa gorge quand elle chante. Des sons qui la fascinent et qui s’apparentent mystérieusement aux chants de gorge des Inuits. Ces aptitudes vocales singulières interrogent d’autant plus la jeune femme que sa généalogie contient des incertitudes. C’est cette intuition qui devient le moteur de Rouge gorge. Un premier long métrage qui a nécessité sept années de travail, au cours desquelles la réalisatrice en quête d’elle-même est essentiellement partie à la rencontre des autres.
Timothée Beurdeley, Tour du Québec
→ suivi d’une rencontre avec Marie-Pascale Dubé, la réalisatrice
Rouge gorge fait partie du cycle Anthropocène#2 – Imaginer demain