les jours comptés
ELIO PETRI - 1H40, ITALIE, 1962
AVEC SALVO RANDONE, FRANCO SPORTELLI, REGINA BIANCHI
À cinquante ans, Cesare Conversi a travaillé toute sa vie avec abnégation. Un jour, il voit mourir dans le tram un homme de son âge. Obsédé par l’approche inexorable de la mort, il s’arrête de travailler afin de profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard.
Salvo Randone est fourmi parmi les fourmis, dans une ville immense et fiévreuse qu’Elio Petri filme en toute liberté. Cinéaste très engagé, Petri fait du petit plombier le guide tragi-comique d’une Italie dure et éprouvée, en pleine mutation. Même si l’influence néoréaliste est présente dans chaque dialogue, dans chaque étape de cette quête sociale et humaine, le film se déploie, rencontre après rencontre, comme un conte philosophique, sur des questions vertigineuses: la valeur de l’existence, le rapport au temps et à la mort. Dans le film, Cesare a 53 ans quand il découvre avec angoisse qu’il n’est pas éternel. L’âge d’Elio Petri lorsqu’il disparut.
Cécile Mury, Télérama