LE CHÂTEAU DE L’ARAIGNÉE
1H50, JAPON, 1957
AVEC TOSHIRÔ MIFUNE, ISUZU YAMADA, MINORU CHIAKI
Kurosawa transpose l’histoire de Macbeth dans le Japon féodal. Les généraux Washizu et Miki rentrent victorieux chez leur seigneur Tsuzuki. Ils traversent une mystérieuse forêt où un esprit leur annonce leur destinée: Washizu deviendra seigneur du château de l’Araignée, mais ce sera le fils de Miki qui lui succédera. Washizu confie cette prophétie à sa femme, Asaji, qui lui conseille alors de forcer le destin en assassinant Tsuzuki.
“Kurosawa abandonne la poésie du verbe pour celle de l’action” dira Satyajit Ray pour expliquer pourquoi la version de Kurosawa est selon lui supérieure au Macbeth d’Orson Welles. "Cela a sans doute été rendu possible par le fait que, ne parlant pas anglais, Kurosawa pouvait échapper à l’envoûtement de Shakespeare, qui a pesé sur les versions filmées anglaises du poète, ou a abouti à des productions bâtardes, dans lesquelles la fidélité au texte s’avérait inconciliable avec les exigences du langage cinématographique."