La Cure | Cinéma en région | Les 2 Scènes
©Shellac
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La Cure

Simon Rembado & Clément Schneider – 1h22, France, 2021
avec Simon Bourgade, Sarah Brannens, Étienne Durot

C’est l’été. Paul et sa femme Hélène, « les Parisiens », décident de profiter du récent déconfinement pour emmener Lisa, la jeune sœur de Paul en convalescence à la campagne. Là, ils retrouvent leurs amis d’enfance, Bruno et sa sœur Mélanie. Il y a ceux qui s’aiment sans le dire, ceux qui ne s’aiment plus sans se l’avouer. Il y a aussi le télétravail, le sanibroyeur à réparer, une thèse qui n’en finit plus, le voisin alcoolique et deux mondes qui font semblant de cohabiter. 

Si La Cure intègre avec brio aussi bien les ressorts du vaudeville que ceux d’une sitcom à l’eau de rose, Clément Schneider, réalisateur du très beau Un violent désir de bonheur, et Simon Rembado installent, dans une économie de moyens qui ne cède rien au détail, une forme de théâtre de la cruauté où la volonté professée haut et fort d’aimer ou d’être aimé n’accouche que de petits crimes au quotidien : méchanceté, lâcheté, indifférence, dénis…. Le verbe s’y déploie cru dans un jeu de réparties vif et mordant. Au dehors, hors-champ, le monde menace, bouleversé par l’épidémie et travaillé par des crises politiques et sociales à répétition. Les personnages – portés par une troupe sur mesure dont l’excellence de la performance est impressionnante – incarnent tous un type : thésard éternel, artiste raté, militante dépressive, maîtresse parvenue… Et composent l’image âpre d’une classe sociale protégée et égoïste, plutôt que celle d’une grande famille où chacun n’aurait de cesse de prendre soin de l’autre. Huis-clos corrosif qui emprunte sa trame narrative aux Enfants du Soleil de Gorki (1905), La Cure est la mise en scène satirique d’un repli sur soi et d’un terrible dysfonctionnement affectif comme résultantes ou causes d’une désaffection politique. Demeure au fond quelque chose d’indécidable : en rire ou en pleurer. Impossibles à aimer, on ne peut pourtant franchement les détester, au risque d’abhorrer l’image que peut-être nous pourrions reconnaître dans le miroir qui nous est habilement tendu.
Claire Lasolle, programmatrice au Festival -international de cinéma de Marseille

Petit Kursaal
Le 17 mars
Le 17 mars 2022 à 20h30+ rencontre
Tarif cinéma

de 3 à 5,5 €

à l'unité
plein tarif  5,5 €
tarif réduit*  4,5 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 3 €

carte cinéma (10 places)
plein tarif  45 €
tarif réduit*  35 €
tarif spécial** / vacances au cinéma 25 €

*/** → voir les bénéficiaires des tarifs réduit et spécial

→ suivi d’une rencontre avec Clément Schneider, réalisateur