la Colline aux coquelicots
Goro Miyazaki
1h31, Japon, 2012
Umi est une jeune lycéenne qui vit dans une vieille bâtisse perchée au sommet d'une colline surplombant le port de Yokohama. Chaque matin, depuis que son père à disparu en mer, elle hisse face à la baie deux pavillons, comme un message lancé à l'horizon. Au lycée, quelqu'un a même écrit un article sur cet émouvant signal dans le journal du campus. C'est peut-être l'intrépide Shun, le séduisant jeune homme qu'Umi n'a pas manqué de remarquer.
La patte de Goro Miyazaki se dévoile dans le tempo des séquences, nettement plus paisibles et contemplatives que celles de son père (Hayao). Les plans sont incroyablement aérés. Il sait restituer la couleur ou l’atmosphère d’une petite ville juste avant la tombée de la nuit, l’excitation du petit-déjeuner avec les préparatifs dans la cuisine, le choc d’un souvenir, l’extrême rapidité d’une émotion… On ne voit pas d’équivalent dans l’univers de l’animation, de gens capables d’être à ce point au plus près de l’univers sensible à travers le truchement de 70 000 dessins successifs. Didier Péron, Libération.