JE NE REGRETTE RIEN DE MA JEUNESSE
1H50, JAPON, 1946 - INÉDIT
AVEC SETSUKO HARA, DENJIRO OKOCHI, EIKO MIYOSHI
Kyoto, 1933. Alors qu’un régime militaire est instauré au Japon, le professeur d’université Yagihara, démis de ses fonctions car jugé trop démocrate par ses pairs, est soutenu par un petit groupe d’étudiants progressistes. Yukie, la fille du professeur, tombe amoureuse du fougueux Noge qui se lance bientôt corps et âme dans la lutte contre le régime. La jeune fille décide de suivre son grand amour quoi qu’il advienne.
Kurosawa dresse un admirable portrait de femme dans cette fresque politique sur le Japon des années 1930-40. “Le Japonais considère l’affirmation de soi comme immorale, et le sacrifice personnel comme une façon raisonnable de conduire sa vie. Nous étions habitués à cet enseignement et jamais il ne nous serait venu à l’idée de le remettre en question. Je me rendais compte que si l’on ne faisait pas de l’individu une valeur positive, il ne pouvait y avoir ni liberté ni démocratie. Mon premier film de l’après-guerre, Je ne regrette rien de ma jeunesse, a pour thème cette question de l’individu.”
Akira Kurosawa, dans Comme une autobiographie