Fanny et Alexandre
3h08, Suède, France, Allemagne, 1983
avec Pernilla Allwin, Bertil Guve
Une petite ville suédoise au début du XXe siècle. La famille Ekdahl y est très unie: à sa tête, Helena, veuve et mère de trois fils - Oscar, Carl et Gustaf Adolf, avec leurs épouses respectives Emilie, Lydia et Alma. Oscar et Emilie ont deux jeunes enfants, Alexandre et Fanny, qui sont tout à fait comblés par la chaleur et le confort familiaux. Mais, après la mort subite d’Oscar, Emilie va se remarier avec l’évêque luthérien Edvard Vergerus. Celui-ci va lui faire mener, ainsi qu’à ses enfants, une vie terriblement austère.
Fanny et Alexandre est un film admirable, qui excède et dépasse - tout en la contenant - la filmographie entière du cinéaste. Touché par la grâce et la sérénité, Bergman affiche un optimisme inhabituel. Il parvient à évoquer les émotions, les sentiments et les réflexions liés à chaque âge de l’existence. Il livre un récit édifiant, itinéraire moral et roman d’apprentissage où le courage, la solidarité, l’intelligence, la culture et la raison, l’imagination, sans oublier l’amour finissent par triompher de la folie, de l’envie et de l’obscurantisme. C’est un Bergman enfin apaisé, capable d’accepter les bonheurs et les malheurs de la vie et l’approche de la mort qui tire sa révérence dans Fanny et Alexandre.
Olivier Père
