The Connection
Huit copains attendent leur dealer dans un loft de Greenwich Village. Pour se faire un peu d’argent, ils ont accepté d’être filmés par un documentariste. Quand «Cowboy» le dealer, homme noir tout de blanc vêtu, arrive enfin, chacun est consterné de le voir accompagné de Soeur Salvatrice», dame âgée et membre de l’armée du Salut.
«J’ai tâché de faire en sorte que, dès le générique, on réalise qu’il s’agissait d’un film sur un film; qu’on ait l’impression que quelqu’un avait trouvé un film. Je voulais qu’on sache tout le temps qu’un réalisateur faisait un film sur un réalisateur faisant un film. C’est ce qui m’a frappé quand j’avais vu la piece*, c’était exactement le genre de chose que j’essayais de faire dans mes essais: découvrir comment la réalité et l’abstraction peuvent s’accorder, se combiner dans un film. J’avais espéré sans doute que le style du film tende davantage vers le documentaire que ça n’a été le cas.»
* The Connection est une pièce qui fut jouée par la célèbre troupe du Living Theatre.
Shirley Clarke, Les Cahiers du cinéma
nº 205, octobre 1968.