CLASSE DE LUTTE + NOUVELLE SOCIÉTÉ N°5, 6 ET 7
- CLASSE DE LUTTE
GROUPE DE BESANÇON - 40 MIN, 1968
La différence essentielle entre À bientôt j’espère réalisé à Besançon par Chris Marker en 1967 et Classe de lutte, premier film réalisé par les ouvriers de La Rhodia se donne à voir dans l’avènement d’une présence: une femme, ouvrière à l’usine Yema et militante CGT. Suzanne apparaît déjà dans À bientôt j’espère mais pour mieux disparaitre: cachée et gentiment tenue en réserve par son mari, elle reste ce corps discret, presque muet même si le désir de parler affleure déjà, retenu encore par une timidité, le poids du domestique, la vie pas facile, la parole de l’homme. En décembre 1967, Suzanne se tait. Dans Classe de lutte, elle prend la parole.»
Bertrand Benoliel
- NOUVELLE SOCIÉTE N°5, 6 ET 7
GROUPE DE BESANÇON - 1969/70
KELTON, 8 MIN - BISCUITERIE BUHLER, 9 MIN - AUGÉ DÉCOUPAGE, 11 MIN
«Ce qui nous étonnait, c’était la pré- cision avec laquelle ces images étaient filmées. Ces cinéastes-ouvriers savaient ce qu’ils voulaient nous raconter. Ils faisaient aussi très bon usage du peu
de moyens mis à leur disposition. Cela se sent, je crois, dans ces trois films, mais d’une manière qui a su transformer la contrainte en qualité. Il se dégage quelque chose de très particulier: la précison d’un regard longtemps empêché: un ciné-œil.»
Inger Servolin, productrice à Slon/Iskra