Cinéma Belge
UNE PARTIE DE CE PROGRAMME BELGE EST CONSACRÉ
AU CINÉMA DES FRÈRES DARDENNE.
Le cinéma belge surprend régulièrement par la qualité de son cinéma d’auteur. Au côté des Frères Dardenne, de jeunes talents prometteurs commencent à s’imposer au delà des frontières. C’est le cas de Bouli Lanners, repéré avec Ultranova, révélé avec Eldorado et dont on a pu voir récemment Les Géants. C’est aussi Joachim Lafosse qui impressionne, bouscule et divise à chacun de ses films jusqu’au remarquable À perdre la raison.
Mais la surprise vient peut-être du fait que l’on commence à réaliser que le cinéma belge est aussi Flamand. Cela fait pourtant quelques années que le phénomène est apparu (Moscow, Belgium, La Merditude des choses) mais c’est peut-être la sortie de Bullhead en 2012 qui produit l’électrochoc. Un film porté par son acteur flamand, Matthias Schoenaerts, ce corps massif et imposant, effrayant et bouleversant que l’on vu depuis dans le film d’Audiard De rouille et d’os.
Tous ces films ont en commun d’être ancrés dans un territoire marqué par sa diversité culturelle qui se révèle par la langue et ses accents. Comme La Merditude des choses et Moscow, Belgium, où l'on parle respectivement le patois d'Anvers et l'argot gantois, Bullhead quant à lui fait la part belle aux dialectes. C’est désormais une certitude, le cinéma belge n’est plus uniquement francophone.