Rinaldo, la tournée commence !

Retours presse

publié le 25/01/2018

Après Les Noces de Figaro, de Mozart, et Gianni Schicchi, de Puccini, Rinaldo est le troisième opus de la co[opéra]tive, une structure de production, association de quatre théâtres. Une réponse efficace et pragmatique au désir de plusieurs « scènes nationales » (en l’occurence les 2 Scènes de Besançon, Dunkerque, Quimper et le Théâtre impérial de Compiègne) de proposer, malgré les restrictions budgétaires, des spectacles lyriques (coûteux par nature) à des spectateurs éloignés des maisons d’opéra. Cette année, la co[opéra]tive coproduit Rinaldo avec le Festival de Sablé-sur-Sarthe, et, pour la première fois, une maison lyrique « traditionnelle », à savoir Angers-Nantes Opéra.

Et la presse en parle déjà !

Adepte, avec sa compagnie La Licorne, d’un théâtre d’objets et de marionnettes manipulées par des comédiens, Claire Dancoisne joue à fond, pour sa première mise en scène lyrique, la carte du merveilleux et celle de l’humour. Comme au XVIIIe siècle, Armida la magicienne fait une entrée spectaculaire sur un magnifique dragon cracheur de fumée. Son amant Argante nous aura précédemment régalés d’une arrivée tout aussi impressionnante, juché sur un poisson monstrueux. Le chevaleresque Rinaldo, lui, n’a droit pour destrier qu’à une sorte de Rossinante squelettique et démesurée, et le contraste avec la splendeur des montures des méchants est fort drôle.

Le monde d’Armida fourmille de démons anthropomorphes à têtes d’animaux (joués, comme une foule d’autres personnages, par les comédiens Nicolas Cornille et Gaëlle Fraysse), et de dragons d’inspiration asiatique animés, comme cet arbre métallique qui est à la fois salle du trône et prison, à l’aide de cordages. On n’a jamais été aussi ravie de découvrir, littéralement, toutes les ficelles d’un spectacle !

– Sophie Bourdais, Télérama

 

Nous sommes bluffés comme des enfants du début à la fin et, ce d’autant plus que la magie de la forme est en harmonie avec celle de la musique. Les violons vifs, les solos de clavecin et les moments solennels de trompette aussi bien que les grands aria, sont intenses, et semblent aussi libre et fou que l’imaginaire convoqué par la mise en scène, si bien que le final propose une note d’humour presque jazz dans l’improvisation. Côté voix, c’est un festin : En Rinaldo, omniprésent tout le premier acte, le conter-ténor Paul-Antoine Bénos-Djian est absolument merveilleux et son timbre ne fait que progresser : il nous émeut dans le fameux Cara Sposa et irradie avant l’entracte dans Venti, turbini, prestate. En Almirena aux allures houppées de Papagena, Emmanuelle de Negri est fabuleuse. Le public s’est tu un long moment après le Lascia  ch’o Piangia. En Geoffredo, Lucle Richardot est parfaite, en Argante le baryton Thomas Dollé s’accorde parfaitement avec Aurore Bucher en Armide (très beau duo final), alors que cette dernière ne fait que prendre plus de corps et de voix à mesure que son rôle grandit.

– Yaël Hirsch, Toutelaculture.com