un flic
1h40, france, italie, 1972
AVEC ALAIN DELON, CATHERINE DENEUVE, RICHARD CRENNA
Un flic et son ami gangster jouent au chat et à la souris et se partagent les faveurs d’une beauté blonde, ange de la mort...
Ce film donne à Delon l’occasion de choisir le rôle du policier, après les truands magnifiques des volets précédents. Dans ce film crépusculaire, les gangsters sont montrés tantôt comme les fantômes d’une tradition criminelle, tantôt comme les derniers êtres vivants d’un univers en carton-pâte - à plusieurs étapes de l’action, Melville utilise sciemment des décors, des maquettes ou des peintures qui font remarquer l’artifice filmique. L’alternance visuelle entre «vrai» et «faux» va de pair avec la double vie ou la duplicité des personnages. Paradoxalement, l’inspecteur Coleman est sans doute le plus «faux» et le plus immoral des personnages, s’inscrivant ainsi dans la logique commune à la trilogie, selon laquelle les forces de l’ordre propagent inévitablement le mal qu’elles sont censées combattre. Un Flic, dernier film de Melville, mal reçu à sa sortie, est aujourd’hui reconnu comme une étape dans l’histoire du film noir.