LA PRISONNIÈRE

1H36, FRANCE, 1968
AVEC LAURENT TERZIEFF, BERNARD FRESSON, DANY CARREL

Le soir d’un vernissage, la compagne d’un artiste découvre le penchant pervers du directeur de la galerie pour les scènes de soumission sexuelle qu’il photographie. Bientôt elle devient son modèle, prisonnière de ses fantasmes et de ceux du photographe.

Nous voici face à un Clouzot encore méconnu, dont la passion pour l’expérimentation s’articule autour de deux films : L’Enfer, grand chantier inachevé, conçu comme l’exploration d’une psyché malade - mais dont l’auteur lui-même finit par perdre le fil. Et La Prisonnière : autour de cet ultime long métrage de fiction, c’est toute la galaxie de l’art cinétique et de l’Op Art qui se déploie. D’un côté, le mouvement perpétuel qu’ambitionne le cinéaste. De l’autre, sa hantise de la fixité. En miroir du Clouzot chercheur, on découvre un Clouzot collectionneur, au détour de La Prisonnière et d’une visite chez son « double », qui conserve des clichés d’autographes ou de corps entravés. Car Clouzot fut aussi un photographe, qui fixa de nombreux nus féminins, en vue d’un ouvrage resté inédit. En multipliant les versions solarisées ou en
couleurs, il réaffirme la quête d’une image mentale insaisissable. D’où le vertige que dévoilent ses écrits intimes. Ils disent, au-delà d’un grand réalisateur admiré ou imité dans le monde entier, un homme qui doute et qui réfléchit sans fin sur l’art.
Noël Herpe, Le Mystère Clouzot

Du 29 au 31 janvier
Le 29 janvier 2018 à 16h30
Le 30 janvier 2018 à 20h45
Le 31 janvier 2018 à 18h30
de 2,50 à 5€